Néfiach en chiffres:
Nom d’origine : NIFIAGUM
Nom :NEFIACH
Maire : Patrice VILA
Nom des habitants : Les Néfiachois
Nombre d’habitants (population légale au 1er janvier 2016 en vigueur à compter du 1er janvier 2019) : 1 316
Superficie : 8,8 (en km² )
Département :Pyrénées-Orientales (66)
Préfecture : PERPIGNAN
Pour allez plus loin: lien INSEE
L'histoire de Néfiach
La première mention remonte à l'an 968, sous la forme Nifiagum (il existe une datation de 898, mais le texte est sans doute un faux composé plus tardivement). La forme Nefiach apparaît dès le XIIe siècle.
La finale -ac montre qu'on a affaire à un domaine gallo-romain portant le nom de son fondateur. Ce dernier a pu s'appeler Nicifius, Nicefidus, ou encore Nevius, les avis divergent. Par contre, l'étymologie populaire voulant que Nefiach signifie "neuf feux" (neuf maisons) relève de la pure fantaisie.
Si le nom de Nefiach n'apparaît qu'au Xe siècle, cela ne veut pas dire évidemment que le lieu n'ait pas été peuplé auparavant. Le toponyme Larque, dans la garrigue, laisse supposer la présence d'un dolmen (dont il ne reste apparemment aucune trace). De toute façon, l'existence d'un champ d'urnes entre Nefiach et Millas confirme une présence humaine à l'âge du fer.
Au XIIe siècle, la seigneurie de Nefiach appartenait à Arnau de Castellnou et de Millas, qui obtint en 1163 de Ponç d'Ille l'autorisation de prendre à Ille l'eau de la Tet pour faire construire le canal de Nefiach-Millas. Nefiach resta aux mains de cette même famille durant presque tout le moyen âge, puis appartint à la famille de Perellos au XVIe siècle. Par la suite, les seigneurs se succèdent à un rythme accéléré, jusqu'en 1683, où Nefiach et Millas se trouvent confiés au baron de Montclar. La marquise de Blanes sera la dernière à posséder cette seigneurie, érigée en baronnie depuis 1719. Elle sera chassée en 1793, après la brève incursion des troupes espagnoles avec lesquelles elle avait collaboré.
La famille de Blanes était difficilement supportée à Nefiach, et c'est peut-être en réaction contre elle que, en juillet 1793, les gens de Nefiach résistèrent aux Espagnols, tandis que Millas leur ouvrait grandes ses portes. Cela valut au village d'être pillé et par les Espagnols, et par les Millassois.
Le clocher:
Eglise paroissiale Sainte Marie de l’Assomption
Au centre du village
Clocher tour
Eglise du XVIII° siècle, remaniée au XIX° siècle. Clocher du XIX° siècle
Baroque / Moderne
Historique
Le lieu de Nefiach est mentionné pour la première fois au X° siècle.
L’église comme la paroisse sont mentionnées dans les sources à partir de 1149 dans une donation de l’abbé de Cuixa.
L’édifice actuel est essentiellement une construction baroque, élevée dans la première moitié du XVIII° siècle.
L’église actuelle de Nefiach a été construite en deux fois. Le sanctuaire et les quatre chapelles latérales sont dus à Mathieu Antoine Maron, curé de la paroisse de 1718 à 1754. Les quatre autres chapelles sont constituées par les agrandissements de 1852 qui déterminèrent le déplacement de la porte en marbre de Caunes, datée de 1858
Description
Dans le large vaisseau à nef unique terminé par une abside plate au nord, règnent les traits du classicisme.
La nef est bordée sur toute sa longueur de chapelles latérales voûtées en plein cintre. Tandis que la nef est constituée de doubleaux et de voûtes à pénétration retombant sur des pilastres.
Une lourde corniche sépare l’étage des chapelles de celui des oculi qui éclairent le vaisseau.
On accède à l’édifice par une porte située sous un porche à arc surbaissé sans grande originalité. Elle est surmontée d’une niche comportant une image de la Vierge, le fronton est orné de deux rampants en volutes.
Le clocher élevé au siècle dernier est surmonté de deux cloches. La première porte l’inscription :
" IHS sancta Maria et sancte Macarie, ora te pro nobis.
Essent consols de Nafiac Ioan Benavent y Honorat Dotres. Te deum laudamus 1622 ".
La seconde cloche est l’œuvre du fondeur Pau Roquer et porte l’inscription :
" Ave Maria gratia plena essent rector lo reverent Miquel Hortet, balle Ferriol Parona, consols Ioan Oliva Ferriol Bosch lo any 1697 ".
L’église conserve des fonts baptismaux (1698), trois retables 1756 par Navarre (maître autel, Rosaire et le Christ), retable de Saint Macaire (1753), le retable de l’ange gardien (1757) par Nègre, avec toile de Rieudemont, de nombreuses toiles du XVIII° siècle de grandes dimensions, quatre retables du XIX° siècle, six scènes de la vie de la Vierge (1759) par Rieudemont (C), une croix processionnelle du XVI° siècle (C), un ostensoir de 1757.